Vaincre ses résistances en thérapie : 7 clés pour s'engager et progresser selon la psychanalyse

Psychanalyse : 9 clés pour réussir votre thérapie et vous épanouir

S'engager dans une thérapie, en particulier d'orientation psychanalytique, est une démarche courageuse qui demande d'affronter ses peurs et résistances. Celles-ci sont normales et font partie intégrante du processus thérapeutique. Elles témoignent souvent de mécanismes de défense inconscients mis en place pour se protéger de souffrances et conflits psychiques. Les identifier et les surmonter progressivement est essentiel pour permettre un travail en profondeur et des changements durables. Voici 7 clés, éclairées par la théorie psychanalytique, pour mieux comprendre et dépasser peu à peu ses résistances.

1. Accepter l'inconfort et l'inconnu

S'engager en thérapie, c'est accepter de sortir de sa zone de confort, d'explorer des zones d'ombres de sa personnalité. Cela réactive souvent des angoisses primitives : peur de l'inconnu, de perdre le contrôle, d'être submergé par des émotions ou souvenirs douloureux... Il est normal de résister face à ces peurs. Les verbaliser au thérapeute permet de mieux les apprivoiser.

2. Prendre conscience de ses mécanismes de défense

Refoulement, déni, projection, intellectualisation... Nous avons tous des mécanismes de défense inconscients qui visent à nous protéger de conflits psychiques et à maintenir un équilibre. Mais ils peuvent devenir des résistances en thérapie. Prendre conscience de ses propres mécanismes, avec l'aide du thérapeute, permet de mieux les déjouer.

3. Faire confiance au processus et au thérapeute

La relation transférentielle patient-thérapeute est au cœur de la thérapie psychanalytique. Faire confiance en la bienveillance et au cadre du thérapeute, malgré les mouvements émotionnels intenses transférés sur lui, est essentiel. Cela demande du temps. Exprimer ses doutes permet de renforcer l'alliance thérapeutique.

4. Dépasser la peur du jugement

La honte et la peur d'être jugé sont des freins puissants à la libre association. Garder pour soi des pensées ou événements par peur du regard de l'autre est une résistance fréquente. Le cadre thérapeutique vise justement à suspendre tout jugement pour permettre une parole authentique, qui donne accès à l'inconscient.

5. Tolérer de ne pas tout maîtriser

Le travail analytique met à jour des désirs et fonctionnements psychiques inconscients qui nous échappent et sur lesquels nous n'avons pas de prise directe. Accepter une part d'incompréhension, de flou, voire de chaos intérieur est difficile mais nécessaire. Vouloir tout contrôler intellectuellement est une résistance à dépasser.

6. Affronter les résistances du Moi

Selon Freud, le Moi met en place des résistances pour maintenir le refoulement et ne pas voir vaciller l'image qu'il a de lui-même. Remettre en question ses constructions identitaires, ses croyances sur soi est déstabilisant. Ces résistances du Moi sont normales et leur dépassement se fait par petites touches.

7. S'autoriser le changement

Enfin, une résistance puissante est la peur du changement lui-même. Changer c'est perdre ses repères, son mode de fonctionnement habituel, aussi dysfonctionnel soit-il. La compulsion de répétition pousse à reproduire l'identique. S'autoriser à expérimenter de nouvelles manières d'être demande du courage.

Conclusion

Ainsi, les résistances sont une composante normale et attendue du processus analytique. Elles sont à la fois des obstacles et des alliées : les identifier et les comprendre donne des clés essentielles sur son fonctionnement psychique. Les dépasser demande un engagement actif, de la patience et de la persévérance. C'est en traversant ses résistances, à son rythme, dans un lien de confiance avec son thérapeute, que l'on peut s'ouvrir à une meilleure compréhension de soi et à des changements profonds et durables.